Didier Berberat
Conseiller aux Etats

Depuis le 15 mars dernier, j'assume la présidence de l'association Défense du français.

Cette fonction, dans un domaine qui me tient à cœur et pour lequel je me suis beaucoup engagé, est un honneur, et je souhaite remercier ici les participants à l’assemblée générale de Bienne qui m’ont accordé leur confiance.

Si j’ai accepté cette tâche, c’est parce que je prête une attention particulière à la défense de la langue française au niveau national et international.

Aujourd’hui, le français est bien malmené de par le monde et malheureusement en perte de vitesse face à l’emprise grandissante de l’anglais. Il ne s’agit pas pour moi de combattre la langue anglaise. C’est aussi une belle langue de culture, mais hélas bien malmenée par certains qui pensent la parler au nom du modernisme et de la globalisation. A entendre ce sabir, on souffre pour William Shakespeare. Il doit se retourner dans sa tombe eu égard à la manière dont la Poste suisse ou d’autres entreprises s’approprient sa langue.

La mission de notre association est donc vaste. En effet, elle doit prendre ou favoriser toute initiative propre à défendre l’usage des langues nationales, et en particulier celui du français en Suisse, conformément à l’article 2 de nos statuts.

Je m’engage donc à continuer la lutte, avec le soutien des membres de notre association, contre l’utilisation abusive des anglicismes, tant dans le secteur privé que dans l’administration fédérale et dans les entreprises sous le contrôle de la Confédération. C’est d’ailleurs ce à quoi je m’applique depuis un certain nombre d’années en tant que parlementaire fédéral.

Si j’ai accepté cette fonction, c’est aussi pour sensibiliser le monde politique à la défense de la langue française et notamment pour veiller à ce que celle-ci soit toujours considérée dans les faits comme une langue officielle face à la langue allemande, puisque nous devons promouvoir le plurilinguisme à l’échelle nationale. Dans ce domaine, notre association devrait collaborer plus intensément avec Helvetia Latina qui a aussi pour but de valoriser les langues latines au sein de la Confédération, et d’encourager l’engagement de fonctionnaires provenant de Suisse romande, italienne ou romanche.

Je sais que je pourrai compter sur vous et je me réjouis de mener cette lutte avec vous.